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Comment demander l’APA en urgence ?

Un plan ambitieux visant à augmenter la production de tilapia afin de mieux répondre à la demande intérieure de la Côte d’Ivoire a fait l’objet d’un large consensus à l’issue d’un atelier de deux jours à Abidjan.

Dans une déclaration envoyée lundi à l’APA par l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) en Côte d’Ivoire, experts et parties prenantes ont convenu que l’exploitation du potentiel du secteur du tilapia en Côte d’Ivoire passe par une augmentation de la disponibilité et de la qualité des aliments et des alevins

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Le plan qui a fait l’objet d’un large consensus préconise également une chaîne de valeur plus forte et durable qui crée des emplois et respecte l’environnement.

« Le poisson est la principale source de protéines en Côte d’Ivoire », a déclaré Sidi Tiémoko Touré, ministre ivoirien des Ressources animales et halieutiques (MIRAH) lors de l’atelier tenu à Abidjan, où des experts et des parties prenantes impliquées dans la production de tilapia ont discuté du développement de ce secteur.

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« Notre objectif est d’être plus autonome pour répondre à la demande de poisson, estimé à 650 000 tonnes par an. Cela nécessite d’intensifier la production aquacole locale, en particulier le tilapia d’élevage », a-t-il ajouté.

La réunion était organisée par FISH4ACP, une initiative mondiale dirigée par l’Organisation des États d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique (OACPS) et mise en œuvre par la FAO pour augmenter la productivité et la durabilité des chaînes de valeur en Afrique, dans les Caraïbes et dans le Pacifique.

Les travaux de FISH4ACP visant à renforcer la production de tilapia en Côte d’Ivoire ont débuté cette année par une analyse de la chaîne de valeur qui a conduit au plan de développement présenté lors de l’atelier.

Massimo Scalorbi, de l’Union européenne, a rappelé l’accent « Je salue donc les efforts des autorités ivoiriennes pour augmenter la production aquacole locale tout en minimisant les effets négatifs sur l’environnement », a-t-il déclaré.

« Nous soutenons la vision de FISH4ACP d’un secteur du tilapia plus fort et plus durable », a déclaré Benjamin Laag, du ministère fédéral allemand de la Coopération économique et le développement (BMZ), qui finance le programme avec l’Union européenne.

« Cela aidera la Côte d’Ivoire à devenir plus autonome, tout en améliorant la sécurité alimentaire et en augmentant les possibilités d’emploi », a-t-il ajouté.

Au cours de la réunion, plus de 60 experts et parties prenantes ont convenu que le manque d’alevins de qualité et d’aliments abordables sont les principaux obstacles à l’augmentation de la production de tilapia ivoirien du Nil. Ils ont souligné qu’une augmentation de la production à environ 80 000 tonnes d’ici 2031, comme convenu lors de l’atelier, doit impérativement s’accompagner d’un renforcement de la structure de la chaîne de valeur et de sa durabilité.

« Le programme de renforcement du tilapia en Côte d’Ivoire est ambitieux », a déclaré Samy Gaiji, représentant de la FAO en Côte d’Ivoire.

« Néanmoins, compte tenu de la volonté politique du gouvernement et du ferme soutien de nos partenaires, nous pensons que nous pouvons y parvenir ensemble », a déclaré le haut responsable de l’ONU. FISH4ACP sera le fer de lance du projet pour les quatre prochaines années, a-t-il expliqué.

Les efforts visant à renforcer la chaîne de valeur se concentreront sur le renforcement des capacités des acteurs et des organisations, de la ferme au marché. Gaiji a ajouté qu’un meilleur accès au financement pour les producteurs ivoiriens de tilapia est un facteur clé de réussite. Il a également souligné la valeur ajoutée du tilapia produit localement et a annoncé la création d’un système de surveillance et de certification numérique pour accroître la durabilité du secteur.

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