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Comment se passent les activités dans un foyer de vie ?

Une enquête nationale sur l’animation et la formation spécialisée dans le secteur du handicap a été organisée. L’objectif était de faire un tour d’horizon des pratiques existantes et de partager les bonnes pratiques avec la communauté.

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L’enquête a ciblé tous les handicaps moteurs et mentaux chez les enfants et les adultes :

  • Polyhandicap,
  • Incapacité motrice avec ou sans troubles associés,
  • Handicap mental, troubles mentaux et troubles du comportement,
  • TED avec ou sans pièce d’identité,
  • Autisme — TSA,
  • Handicaps intellectuels légers ou modérés avec ou sans troubles partenaires,
  • Personnes atteintes de lésions cérébrales,
  • Les maladies auto-immunes,
  • TH public dans le reclassement professionnel (18-77 ans, âge moyen 45 ans)

Profils des structures pour personnes handicapées

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Les structures ont ainsi été variées : FAM, ESAT, MAS, IME, SESSAT, Foyer de Vie, ainsi que des structures spécialisées en psychiatrie.

Quelles sont les activités préférées des personnes accompagnées ?

Les animateurs/éducateurs spécialisés pouvaient sélectionner jusqu’à 3 activités.

Les autres activités préférées répertoriées sont :

  • Des ateliers d’écriture,
  • En lisant le journal,
  • L’éveil musical,
  • Des sorties culturelles,
  • L’espace aquatique, les sports nautiques : la piscine, le balnéo,
  • Activités physiques : arts du cirque, équitation, attelage, marche, ski tandem et joëlette,
  • La sophrologie, la salle Snoezelen,
  • Les promenades, les ateliers du jardin en bois,
  • Des activités ludiques et éducatives : kapplas,
  • Ateliers animaliers, médiation animale,
  • Apprentissage vers l’autonomie, comme prendre le bus ou faire des courses.

En tant qu’éducateur spécialisé, quelles sont les meilleures animations mises en place ?

Voici un échantillon des meilleures animations réalisées dans des institutions spécialisées dans le secteur du handicap, qui complètent la liste ci-dessus, n’hésitez pas à nous écrire pour la liste complète. Les activités créatives, artistiques et sportives sont très nombreuses et très agréables. Ils sont toujours mentionnés dans les meilleures animations.

  • Les projets autour de la musique : le chant, la chorale, la guitare, le djembé,
  • Expression artistique : argile, encre, craie grasse, collage, ateliers photo, light painting avec exposition en fin de création,
  • Les théâtres du forum, le cirque, le slam,
  • La création de groupes de paroles, d’ateliers de communication utilisant notamment des photos, des jeux, des lectures d’histoires, des histoires avec ou sans musique musicale arrière-plan,
  • Des ateliers de scrapbooking et de création de journaux,
  • La création d’horaires individuels : mise en place d’un espace bibliothèque,
  • Les activités sensorielles, l’estime de soi et la thérapie équine,
  • Ateliers autour de la cuisine : thés de l’après-midi, repas à thème avec une décoration du lieu de vie correspondant au thème tel que les Antilles ou l’Asie, création d’un salon de thé pour professionnaliser les personnes accueillies.
  • Activités autour des événements : fabrication d’une miniature de Noël dans le village, préparation d’un char d’assaut suivi d’une promenade avec les habitants de la ville, activités manuelles pour la Coupe du monde, etc.
  • Participation à des événements tels que le marché de Noël, les carnavals communaux ou le téléthon de la municipalité.
  • L’organisation de concours et de spectacles de danse : folk, contemporaine ou expression corporelle.
  • Des partenariats avec des écoles, avec des vignerons pour récolter, avec un dessinateur pour créer une bande dessinée ou une organisation de tri du linge,
  • Les sorties à la mer ou au zoo,
  • Randonnées nautiques, voyages sportifs, rugby, course à pied, cross adaptés aux possibilités de chacun.

Est-ce que les patients sont accompagnés par d’autres personnes lors des activités ?

Les animateurs/éducateurs spécialisés dans le secteur du handicap sont :

  • à 28 % toujours accompagnés d’un professionnel (souvent 32 %)
  • 35 % souvent par des psychomotriciens,
  • à 34 % souvent par des psychologues.

Cependant, dans 59 % des cas, ils ne sont jamais accompagnés par des soignants, 60 % par des ergothérapeutes et non 70 % par des orthophonistes.

Ainsi, on peut penser que dans la plupart des cas, les animateurs organisent eux-mêmes les animations dans des institutions spécialisées dans le secteur du handicap, avec la participation occasionnelle d’un psychomotricien, d’un psychologue et d’autres professionnels de l’institution.

Les familles participent-elles aux activités ?

À 26 %, les familles participent à des activités dans des institutions spécialisées dans le secteur des personnes handicapées.

Les familles accompagnent leur proche lors d’invitations à des sorties, notamment pour l’encourager dans une nouvelle activité. Ils viennent occasionnellement à une activité telle que la piscine et découvrent ainsi les progrès de leur proche tout en passant un agréable moment.

Ils sont présents pour eux lors de représentations théâtrales ou pour assister à tout travail réalisé.

Certains professionnels et parents participent à la création d’une association dont le but est d’organiser des événements : le loto ou le marché de Noël. Les familles proposent des visites et n’hésitent pas à faire appel à leur réseau.

La question de la participation des familles fait actuellement l’objet de discussions dans certaines associations.

Certaines familles vivent trop loin de l’établissement de leurs enfants, travaillent trop dur ou ont d’autres enfants à charge, ce qui les rend indisponibles pour ce type de soutien. Les familles peuvent manque parfois, une activité par besoin de répit.

Comment évaluer une bonne animation ?

Plusieurs autres critères permettent d’évaluer une bonne animation, tant dans la réalisation des objectifs fixés que dans les réactions des utilisateurs et de leur entourage :

Avant l’animation

Les utilisateurs ont parfois des profils hétérogènes, avec des pathologies, des capacités physiques, motrices ou intellectuelles complètement différentes. Les animateurs doivent prendre soin de la spécificité de chacun, tout en favorisant une dynamique de groupe et en favorisant les échanges. L’animation doit donc être adaptée au niveau de compréhension des utilisateurs et ne doit pas les mettre en difficulté.

Il est préférable de les avertir, de les rassurer et de les verbaliser tout au long de l’activité. Les résidents doivent être des acteurs en fonction de leur niveau de compétence et pour être dans un environnement propice à leur expression. Un objectif final peut dynamiser l’atelier, par exemple une performance ou une exposition, même interne.

Pendant l’animation

Les résidents ne communiquent pas tous verbalement. Les utilisateurs peuvent être réceptifs : ils sourient, rient, sont détendus, calmes et vont spontanément chez le superviseur. Ils montrent des signes d’affection, sont motivés et ressentent un sentiment de bien-être.

Après l’animation

Les professionnels de la santé demandent aux jeunes s’ils ont apprécié l’activité et ce qu’ils ont appris. Certains jeunes expriment leur satisfaction et se sentent valorisés par l’activité.

Les utilisateurs attendent la prochaine session. Ils deviennent fidèles à l’activité. Ils en parlent entre eux.

Sur plus ou moins long terme, l’utilisateur progresse dans sa perception de l’espace, il acquiert plus d’autonomie, développe ses compétences sociales et son comportement s’améliore.

Le résultat d’une animation est également la relation qui se déroule dans le temps, laissant une empreinte de mémoire partagée par tous.

Le retour d’information des familles sur l’évolution de leur enfant est également un bon indicateur.

En tant qu’éducateur spécialisé, quel pourcentage d’activités de groupe faire par rapport aux activités individuelles ?

Les animations ne sont presque jamais uniquement collectives ou individuelles. Elles sont équilibrées, avec une répartition de 70 % des activités collectives et 30 % des activités individuelles.

Est-ce qu’il faut un suivi individualisé pendant les animations ?

À 85 %, les activités sont accompagnées d’un suivi individualisé.

Quels conseils peut-on donner aux accompagnateurs qui débutent ?

Voici une liste de conseils donnés par les animateurs des institutions spécialisées dans le handicap. Cette liste n’est pas exhaustive, compte tenu de la richesse des informations collectées, n’hésitez pas à nous demander plus de détails !

En préparation de l’animation

  • En savoir plus sur la pathologie,
  • Tout d’abord, observez les utilisateurs pour identifier leurs préférences et leurs désirs,
  • Anticiper et préparer en s’adaptant à chaque participant,
  • Fixez-vous des objectifs réalistes et réalisables, afin de ne pas mettre l’utilisateur en situation d’échec.

Pendant l’animation

  • Observez et adaptez,
  • Accordez du temps individuel aux personnes accueillies lors de vos sessions.

Le séquencement est un élément important lors d’une animation. Il permet aux personnes accueillies de suivre et d’être intéressées tout au long de la session. Pour cela, les intervenants créent des moments clés tels que : recentrage, le tour de parole avant/après la session. Il est important de prévoir des pauses en lien avec le public cible. À la fin de la session, les intervenants font le point et annoncent le programme de la prochaine activité. Ils peuvent ajuster leur programme en fonction de différents sentiments.

Après l’animation

  • Faites l’évaluation écrite et orale à la fin,
  • Interrogez-vous sur les avantages de l’animation, demandez des opinions extérieures et demandez une aide éventuelle à vos collègues,
  • Multipliez les expériences professionnelles dans différents domaines du handicap.

En général

  • Écoutez les bénéficiaires,
  • Soyez patient et adoptez une attitude positive face à l’échec éventuel du résident, il doit toujours être fier de lui.
  • Soyez amical, faites confiance à votre équipe, à vos utilisateurs et à leurs familles.

Il est préférable de privilégier un soutien individuel de qualité en privilégiant les groupes ayant un un petit nombre d’utilisateurs plutôt que d’impliquer un plus grand nombre de résidents.

En termes d’organisation

  • Pensez au collectif, puis à l’individu,
  • Tenir un journal de bord vous permettant d’ajuster vos projets et d’établir un bilan
  • Mettez en place de nouvelles activités et demandez-leur d’essayer le plus grand nombre possible de personnes.

L’activité est un support pour la relation, ce qui compte c’est l’objectif qu’elle vise. Une bonne animation correspond à une collaboration avec la famille et les différents partenaires.

Les institutions spécialisées dans le secteur du handicap face aux nouvelles technologies

Avez-vous testé de nouvelles technologies ?

À 54 %, les institutions spécialisées dans le secteur des personnes handicapées ont testé de nouvelles technologies.

Quelles nouvelles technologies ont été testées ?

Les nouvelles technologies expérimentées sont variées : téléphones, appareils photo, vidéoprojecteurs, tablettes tactiles et ordinateurs, mais aussi des montres cardio avec GPS pour la randonnée.

Certaines fonctionnalités Internet ont été développées notamment avec les résidents : Internet, les réseaux sociaux, la radio web, mais aussi des logiciels de retouche photo, des entraînements cognitifs et des jeux amusants.

Les résidents effectuent leurs démarches administratives, gèrent leurs fichiers photo et vidéo. Ils créent des tableaux interactifs et font des dictées vocales.

Des idées très intéressantes peuvent être tirées des nouvelles technologies testées : le BAO PAO et le robot LEKA pour les personnes autistes.

Qu’est-ce qui a fonctionné ?

Voici les nouvelles technologies qui ont fonctionné et leurs spécificités :

  • Jeux éducatifs et/ou amusants,
  • Coloriages sur tablettes tactiles,
  • Bandes-annonces de films, dessins animés et autres vidéos,
  • Musique, lecture des messages
  • Les recherches sur Internet.

En termes de sentiments également, les nouvelles technologies ont apporté de nouvelles choses aux résidents, et les animateurs ont noté :

  • Un dépassement de soi rendu possible par la technologie,
  • Une aide à l’articulation grâce à des enregistrements audio,
  • Valorisation de la conscience de soi et de l’image que l’utilisateur renvoie aux autres
  • Une curiosité des habitants et des échanges entre eux.

Qu’est-ce qui a moins bien fonctionné ?

Voici les points négatifs de l’utilisation des nouvelles technologies dans les institutions spécialisées dans le secteur du handicap :

  • Des outils qui ne sont pas suffisamment adaptés aux capacités des résidents,
  • Difficultés à accepter l’outil numérique qui peut sembler intrusif,
  • Pas d’accès à Internet à la maison,
  • Le manque de ressources financières pour l’achat d’un ordinateur ou d’une tablette,
  • Parcours d’apprentissage trop encadrés pour l’expérimentation et donc tout à fait englobant.

Qu’est-ce qui doit être amélioré ?

Voici les points à améliorer en ce qui concerne les nouvelles technologies actuellement utilisées :

  • Adaptation de Word, Excel, claviers, souris,
  • Élargir la formation des animateurs,
  • La transcription systématique des actions quotidiennes,
  • Démarrage et vérification des données en temps réel à distance depuis la montre cardio,
  • Le coût de certains outils est parfois un obstacle,
  • La diffusion plus large d’outils éducatifs et ludiques utilisant la théorie et la pratique.

Pourquoi n’avez-vous pas testé de nouvelles technologies ?

Voici d’autres raisons pour lesquelles les nouvelles technologies n’ont pas été utilisées :

  • Le coût des logiciels et des ordinateurs adaptés est trop élevé,
  • La difficulté de mener des projets individualisés pour chaque enfant,
  • Les difficultés motrices et perceptuelles du les résidents semblent parfois trop bons.

Informations sur la structure

Profil du répondant

Dans 48 % des cas, les répondants à cette enquête étaient des éducateurs spécialisés en établissement, mais le questionnaire était également souvent rempli par des soignants ou des psychologues.

Combien de sièges compte votre structure ?

La plupart des établissements ont une capacité de 30 à 60 places.

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