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Quel pays pour changer de vie ?

Qu’il s’agisse de trouver un emploi, d’étudier ou simplement de changer de vie, quitter son pays d’origine pour s’installer ailleurs est devenu un mode de vie à part entière pour de nombreux Français. Après le Royaume-Uni et les pays asiatiques, le Canada et les États-Unis sont des pays d’expatriés très populaires. Entre la terre de l’Oncle Sam et la terre du froid, quelle destination préférez-vous ? Voici quelques points de comparaison à prendre en compte.

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Visa

La demande de visa « immigrant » est l’étape la plus importante pour vivre à l’étranger. Ce document certifie que vous êtes légalement établi sur le territoire.

L’obtention d’un visa est simplifiée pour aller au Canada car ce pays a signé un accord en faveur de l’immigration avec la France. Il n’est donc pas nécessaire, pour un ressortissant français, de demander un visa pour une période inférieure à 6 mois mais au-delà, il est obligatoire de :

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un visa fédéral de travailleur qualifié (FSW) si vous prévoyez de travailler et de rester en permanence sur le sol canadien. En principe, vous recevez facilement ce document administratif lorsque votre profil correspond à celui des employés qualifiés recherchés par le pays un visa conforme aux Provincial Nominee Programs (CPC) si vous n’êtes pas éligible au TQF et si le pays juge votre expatriation en tant que travailleur semi-qualifié utile un visa de parrainage familial lorsque vous décidez de vivre au Canada pour rejoindre vos proches qui y résident déjà. Ce visa est valable même si vous êtes dans une situation de fait (union de fait ou cohabitation) et non officiellement marié un visa spécifique pour les aides familiaux au cas où vous quittez la France afin de prendre soin d’enfants, de personnes handicapées ou de personnes âgées un permis d’études si vous envisagez de suivre un cursus universitaire sur place

Au contraire, les formalités sont beaucoup plus compliquées pour vivre aux États-Unis.

Pour un court séjour, l’étudiant qui souhaite étudier aux États-Unis aura besoin d’un F, M ou J visa. Le visa F est nécessaire pour suivre des cours dans un établissement d’enseignement général et le visa J-1 est requis pour un emploi au pair.

Si vous comptez rester aux États-Unis et y faire carrière, vous devrez vous poser les questions suivantes :

  • un visa H-1B s’il s’agit de votre première expérience pour un poste aux États-Unis
  • un visa H-2B si vous vous y rendez pour un emploi saisonnier
  • un visa L-1 si vous êtes un employé transféré d’un affilié
  • un visa P-1, P-2 ou P-3 si vous travaillez dans un domaine artistique, sportif ou du spectacle
  • un visa O vous sera délivré si vous êtes titulaire d’un diplôme de très haut niveau ainsi que d’une solide formation en sciences, en production cinématographique, en art, en télévision ou en éducation

Les mêmes catégories de visas peuvent être transmises au conjoint et aux enfants de l’expatrié dans le cadre d’un regroupement familial. Mais attention ! Cette mesure ne s’applique qu’aux couples mariés. La situation factuelle telle qu’une union de fait ou une cohabitation est non reconnu par les autorités américaines, contrairement au Canada.

Travail

Avec un taux de chômage très faible (14,2 % pour les expatriés en 2014) ainsi qu’une économie particulièrement prospère, le Canada présente de nombreuses opportunités pour trouver un emploi. Le savoir-faire français est très demandé dans les domaines des TIC, de l’environnement, des sciences de la vie, de l’agroalimentaire, de l’aérospatiale, de l’aéronautique et, bien entendu, de la gastronomie. Les postes vacants sont principalement concentrés à Québec ainsi que dans l’ouest du pays.

Aux États-Unis, les secteurs prometteurs pour les expatriés tournent autour de l’ingénierie spécialisée, de la mode, de la restauration et du tourisme. La « French touch » est très appréciée en cosmétique et en coiffure. Au cours des cinq dernières années, il y a eu une forte demande pour le recrutement d’experts en santé, en particulier d’infirmières. Depuis 2009, la candidature de quelques centaines d’enseignants, dont des professeurs de français, a été exceptionnellement sollicitée. Si vous avez des compétences liées à la finance, à la santé, à l’éducation ou tourisme, de préférence s’installer dans le nord-est (New York, Boston). Dirigez-vous plutôt vers le sud (Texas, Atlanta) pour un emploi dans les télécommunications, l’aérospatiale ou l’énergie. Enfin, si vous envisagez de vivre dans le Midwest (Cincinnati, Chicago), vous aurez plus facilement accès aux emplois liés à la fabrication, aux biens de consommation et à la logistique.

Climat

Le Canada, comme les États-Unis, est un vaste pays dont les climats varient d’une région à l’autre.

Lorsque vous vous expatriez au Canada , sachez que l’est du pays (Montréal, Gaspé, Québec, Ottawa, Toronto) se caractérise, de la mi-mai à la mi-octobre, par un été chaud et ensoleillé. En revanche, l’hiver est extrêmement rude, avec des températures allant jusqu’à -10 °C. L’ouest est marqué par trois zones climatiques différentes : la côte Pacifique, exposée à un hiver pluvieux et glacial, la région des montagnes Rocheuses, au climat sec et froid, et les environs de l’Alberta, qui bénéficie d’un temps chaud et sans pluie l’été suivi d’une saison hivernale très froide.

Aux États-Unis , le nord-ouest (Seattle notamment) est baigné par un climat tempéré et humide contrairement au nord-est où l’hiver est têtu et l’été très pluvieux. Dans l’est, la saison hivernale est rude, les températures chutent très rapidement en dessous de la barre des 0°C mais le soleil est généreux en été. Vers le sud-ouest, les journées sont ensoleillées et chaudes en été, mais restent fraîches en hiver. Enfin, la Floride est soumise à un climat tropical caractérisé par une certaine douceur en hiver et une forte chaleur en été.

Santé

Le système de santé publique, que ce soit au Canada ou aux États-Unis, offre un service très différent de celui de la Sécurité sociale française.

Au Canada, l’assurance maladie vous garantit une couverture pour les soins de santé primaires et les soins hospitaliers. Cependant, il ne couvre pas les coûts liés aux soins dentaires et optiques, sauf s’ils ont été effectués à l’hôpital. Vous disposez d’un accès gratuit à la consultation médicale, au diagnostic et au traitement. La gestion de la santé publique est confiée à chaque province qui finance la sécurité sociale par le biais de taxes et d’impôts. Ainsi, si vous déménagez, vous êtes obligé de souscrire une nouvelle assurance auprès des fonctionnaires de votre province de résidence. Si vous habitez au Québec, comptez sur la Régie de l’Assurance Maladie du Québec (RAMQ) pour vous remettre une carte d’assurance maladie et obtenir le remboursement de vos frais médicaux.

Si vous optez pour une expatriation aux États-Unis, sachez que le système de santé y est plus cher. Le financement public n’est réservé qu’à une poignée de personnes via :

  • le programme fédéral Medicare, qui ne couvre que les personnes de plus de 65 ans et les personnes gravement handicapées, soit environ 15 % de la population
  • le programme Medicaid, qui est dédié aux familles pauvres avec enfants, 11 % de la population

Le reste des habitants et des expatriés doivent souscrire à une couverture privée système. Aucune loi n’oblige les employeurs à participer à la couverture santé de leurs employés, même si la plupart des grandes entreprises le font. Depuis le 1er janvier 2014, grâce à Obama Care (une réforme fédérale de la santé), les citoyens américains bénéficient d’une couverture minimale, quel que soit leur niveau social.

Enfin, pour les deux pays, l’expatrié français ne bénéficie pas d’un système de santé particulier. Avant de prendre l’avion pour le Canada ou les États-Unis, pensez à souscrire une assurance expatriation.

Qualité et coût de la vie

Selon des études récentes, les villes de la province de l’Alberta (notamment Boucherville) ainsi qu’Ottawa occupent le premier rang des villes où il fait bon vivre au Canada. L’éducation est plus accessible et le logement est moins cher qu’ailleurs. Le salaire moyen des habitants est d’environ 92 255 dollars. Le faible taux de chômage de 2,88 % encourage les expatriés à s’y installer en masse. Ensuite, entrez dans les charts de Calgary et Waterloo tandis que New Glasgow et Nova Scotia termine le classement. Dans ces villes, plus de 10,72 % de la population est au chômage, un pourcentage beaucoup plus élevé que dans les autres villes environnantes.

Aux États-Unis, Miami, en Floride, est la ville la plus agréable pour étudier et travailler. Il abrite un nombre impressionnant d’écoles publiques (donc gratuites) et le prix moyen du logement est estimé à 2000 dollars, ce qui est moins cher qu’ailleurs. Après Miami, Sacramento, Las Vegas et Orlando sont les endroits les plus prometteurs pour un expatrié à la recherche d’un emploi. Bien qu’elle possède un pôle d’emploi florissant, New York est l’une des villes les plus chères des États-Unis. En effet, le loyer d’un appartement d’une chambre est d’environ 2100 euros contre 1 150 euros à Paris.

En termes de frais de scolarité, le Canada et les États-Unis offrent un système éducatif de qualité, mais le Canada reste moins cher tout en offrant plus de possibilités d’y rester après l’école.

La culture

Le Canada est baigné par un paysage exceptionnel. C’est le plus célèbre Le site est Niagara Falls, situé au cœur d’un cadre urbain. Fort d’un passé historique et architectural impressionnant, le pays abrite également quelque 2 500 musées et centres culturels. Les deux sujets qui passionnent le plus les Canadiens sont le hockey et le travail. Plus qu’une simple discipline sportive, le hockey est considéré comme le sport national, la majorité de la population regardant les matchs et les autres tournois avec intérêt. En regardant les autres, les Canadiens accordent une importance particulière à la vie professionnelle, un sujet fréquemment évoqué lors d’un premier contact avec un étranger. Par contre, si vous voulez gagner le cœur d’une ethnie canadienne, pratiquer l’humour avec une extrême prudence et éviter de confondre la culture américaine avec celle du Canada, montrer des signes d’affection en public est considéré comme mal vu par exemple. En ce qui concerne la nourriture, n’oubliez pas que les Canadiens apprécient le goût sucré : le sirop d’érable et les tartelettes au chocolat glacées, pour n’en nommer que quelques-unes, seront souvent au menu !

Aux États-Unis, tout rappelle le « mode de vie américain » et la célébration de la liberté. Chaque État possède sa propre spécificité culturelle. D’Hollywood à New York en passant par la célèbre ville de Las Vegas, vous aurez toutes les occasions d’admirer les contrastes qu’offre ce pays. La population américaine prône la croyance du succès individuel, le « self-made man ». Là, les contacts informels sont habituels. Comme ses habitants, un patchwork riche et varié de cultures diverses, la cuisine américaine repose également sur une grande diversité culinaire. Si la tendance est actuellement au bio et au végétarisme, la plupart des Américains se régalent de steaks, crêpes, muffins, beignets et autres spécialités locales. Manger au fast-food y est également tout à fait habituel.

Si vous hésitez à déménager au Canada ou aux États-Unis, vous pouvez utiliser ces quelques points de comparaison pour vous aider à faire votre choix. ACS vous accompagne dans la recherche de la meilleure destination pour votre prochaine expatriation et vous propose de trouver, en toute simplicité, l’assurance expatriation adaptée à vos projets.

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