Une entorse de la cheville n’attend pas le bon moment : elle frappe sans prévenir, sur un terrain de sport comme sur un simple trottoir. Pour poser un bandage qui aide vraiment la guérison, mieux vaut éviter quelques pièges bien connus.
Un bandage trop serré coupe la circulation ; trop lâche, il ne sert à rien. Utiliser le mauvais type de bande peut même empirer la situation. Mieux cibler ces pièges permet de limiter la douleur, d’accélérer la récupération et d’éviter des complications qui traînent.
Les pièges fréquents lors du bandage d’une cheville entorse
Quand il s’agit de bander une cheville blessée, certaines erreurs se glissent facilement, et elles peuvent ralentir la guérison. D’abord, il faut savoir reconnaître la blessure :
- Une entorse interne résulte d’une torsion de la cheville vers l’extérieur, abîmant les ligaments internes.
- L’entorse externe touche les ligaments latéraux, souvent à la suite d’un mouvement de torsion vers l’extérieur également.
Mauvais choix de matériel
Choisir la première bande qui tombe sous la main, c’est risquer d’aggraver la blessure. Par exemple, la bande adhésive non élastique n’est pas adaptée pour une foulure, un étirement ou une déchirure des ligaments liée à un choc. Face à une luxation, où l’articulation sort de son axe, il faut du matériel spécifique pour éviter d’empirer la situation.
Bandage mal ajusté : trop fort ou trop lâche
Un bandage trop serré peut déclencher une tendinite, l’inflammation d’un tendon, souvent due à une pression excessive. À l’inverse, un bandage trop lâche laisse la cheville instable, exposée à une instabilité chronique : la cheville “lâche”, donnant une désagréable sensation de faiblesse. Pour limiter ces risques, il est recommandé de suivre les conseils des professionnels. Cela passe par le choix du bon matériel et une tension adaptée du bandage.
Effets d’un bandage mal posé sur la guérison
Un bandage mal appliqué peut sérieusement compliquer la guérison d’une entorse. Mal soutenue, la blessure s’attarde, la douleur s’installe. Prenons l’exemple d’une entorse interne : sans maintien suffisant, la zone reste douloureuse plus longtemps, l’inconfort s’éternise.
Voici quelques conséquences à surveiller :
- Un bandage trop serré favorise l’apparition d’une tendinite à cause de la pression sur les tendons.
- Un bandage trop lâche n’assure pas la stabilité, ce qui peut entraîner une instabilité chronique avec des chevilles qui se dérobent.
En cas de luxation, articulation déplacée,, un mauvais bandage peut aggraver le déplacement, compliquant la prise en charge. Même une simple foulure peut dégénérer sans contention adaptée, aboutissant à un allongement de la convalescence.
Guérison ralentie
Un bandage mal ajusté limite la circulation sanguine, alors que celle-ci reste indispensable à la réparation des tissus. Si une entorse externe n’est pas immobilisée correctement, la cicatrisation des ligaments s’en trouve retardée. À la clé, des complications qui pourraient finir sur une table d’opération. Prendre le temps d’analyser la blessure et d’ajuster le bandage, c’est se donner toutes les chances de guérir rapidement.
Quelques réflexes pour un bandage qui tient la route
Préparer le terrain
La réussite d’un bandage commence par la préparation. Nettoyez et séchez la cheville. Utiliser un spray adhésif aide le bandage à mieux tenir. Poser une sous-couche de protection limite les risques d’irritation cutanée.
Ce qu’il faut sous la main
Préparez ce matériel avant de commencer :
- Bande de strapping
- Bande adhésive non élastique
- Bande de compression élastique
- Ciseaux
Avec ces outils, la cheville profite d’une meilleure stabilisation et d’un maintien optimal.
La méthode du strapping
Le strapping est recommandé par des spécialistes comme Raphael Waltman ou Eytan Beckmann. Placez la cheville à 90 degrés. Commencez par la bande adhésive non élastique, en croisant autour de l’articulation pour la bloquer. Ajoutez une bande de compression élastique : elle immobilise modérément tout en laissant un peu de souplesse. Finissez avec la bande de strapping pour verrouiller l’ensemble.
En cas d’impossibilité
Si le strapping n’est pas envisageable, la chevillère ligamentaire reste une alternative solide. Une bande cohésive ou un tape peuvent aussi offrir soutien et liberté de mouvement, sans étouffer la zone blessée.
Un bandage bien fait peut faire toute la différence : il protège la cheville, rassure au quotidien et évite que la mésaventure ne se répète. À chacun de choisir la rigueur plutôt que la négligence, pour remettre un pied confiant sur le sol dès le retour à la mobilité.


