Depuis le 1er avril 2024, le service de veille proposé par La Poste pour les personnes âgées vivant seules porte un nouveau nom : « Veiller sur mes parents ». Ce changement marque l’intégration des offres de téléassistance à domicile dans une gamme repensée de solutions d’accompagnement.
La tarification demeure encadrée par la réglementation nationale, permettant une réduction d’impôt de 50 % sur les sommes engagées. L’Agence nationale de l’habitat et certaines collectivités locales maintiennent des aides financières pour l’accès à ces dispositifs. Les modalités d’intervention restent inchangées pour les usagers déjà inscrits.
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La solitude des seniors à domicile : un enjeu de société et de sécurité
En France, plus de 2 millions de personnes âgées vivent aujourd’hui en marge du lien social. Cette réalité, documentée sans relâche par les associations et les institutions, s’installe dans le silence des logements. Loin du bruit, l’isolement s’impose comme un facteur aggravant : dépression plus fréquente, autonomie qui s’effrite, santé mentale et physique déstabilisées. Rester chez soi, coupé des autres, devient un risque supplémentaire à mesure que l’environnement social se délite.
Le dispositif Veiller sur mes parents de La Poste prend à bras-le-corps cette vulnérabilité. L’idée est simple : des visites régulières, un contact humain authentique, une vigilance de proximité. Les familles qui s’inquiètent, les aidants éloignés, mais aussi les personnes âgées soucieuses de préserver leur indépendance, trouvent là un appui concret. Les facteurs, spécifiquement formés, jouent le rôle de vigies, repèrent les signes de fragilité, et servent de relais. Ce service s’inscrit dans un ensemble d’initiatives où innovation et solidarité avancent ensemble.
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Les associations comme les Petits Frères des Pauvres s’attachent quant à elles à défendre l’engagement bénévole. Pour elles, résister à la marchandisation du lien social reste un combat prioritaire : elles exigent que chaque voisin, chaque proche, demeure un acteur du soutien à domicile. Maintenir les aînés chez eux, c’est donc conjuguer solutions technologiques, présence humaine et mobilisation collective.
Quels services de téléassistance existent aujourd’hui pour les personnes âgées ?
La téléassistance s’impose comme une solution concrète pour rester chez soi en sécurité. Ces dernières années, les dispositifs se sont multipliés et adaptés aux réalités du terrain. Voici ce que l’on trouve le plus fréquemment :
- Le bouton d’urgence, décliné en bracelet alarme ou boîtier central, permet de prévenir un centre d’appel en cas de chute ou de problème de santé.
- L’ergonomie de ces équipements, pensée pour être intuitive et discrète, facilite leur usage au quotidien.
Le principe reste identique : une seule pression et la plateforme de téléassistance prend le relais. En fonction de la gravité, un proche est contacté ou les services de secours sont mobilisés. Certains dispositifs ajoutent la géolocalisation, utile pour ceux qui sortent régulièrement.
La Poste propose une palette étendue de solutions, adaptées aux besoins :
- Téléassistance
- Service Veiller sur mes parents
- Livraison de repas en partenariat avec Saveurs et Vie
- Entretien du domicile
- La tablette Ardoiz, pensée pour favoriser le lien avec les proches
Chaque contrat se module selon l’autonomie et les attentes. Le bouton d’urgence, quant à lui, existe dans différentes versions : filaire, sans fil ou mobile. Selon la formule, l’accès peut se faire avec ou sans abonnement.
Opter pour la téléassistance permet souvent de repousser l’entrée en établissement et de sécuriser la vie à domicile. Associations et organismes publics jouent un rôle de conseil, aiguillant les familles vers la solution la plus adaptée à la situation et aux ressources de chacun.
Le service de La Poste change de nom : ce que cela signifie pour les utilisateurs
Jusqu’ici, le service Veiller sur mes parents permettait aux seniors vivant seuls de bénéficier du regard attentif de facteurs formés pour repérer les situations à risque. Aujourd’hui, La Poste rebat les cartes et fait évoluer son offre : nouveau nom, nouvelle identité, mais même mission. Après avoir remplacé Cohésio (d’abord réservé aux collectivités), cette évolution vise à renforcer la notoriété et l’acceptation de l’accompagnement à domicile.
Ce changement, bien plus qu’un simple rebranding, s’inscrit dans une démarche d’ouverture. Le service s’adresse désormais aussi bien aux personnes âgées qu’à leurs proches et aidants familiaux. Les visites ne se limitent plus à la courtoisie : les facteurs, dorénavant reconnus pour leur expertise, détectent les signes précoces de perte d’autonomie et en informent la famille. Cette montée en compétence s’appuie sur le savoir-faire du Gérontopôle des Pays de la Loire, partenaire de la formation.
Pour les bénéficiaires, rien ne change sur le plan pratique : la grille tarifaire (de 39,90 à 139,90 euros par mois selon la fréquence) reste la même, de même que l’état d’esprit du dispositif. La Poste maintient le cap sur trois axes :
- prévenir l’isolement social
- assurer la sécurité au domicile
- soutenir le maintien à domicile des personnes âgées
L’offre reste accessible partout, villes ou campagnes, en coopération avec les centres communaux d’action sociale et les réseaux d’aidants locaux.
Comment choisir la solution de téléassistance la plus adaptée à chaque situation ?
Devant la pluralité des offres, mieux vaut faire le point sur ses besoins, son état de santé, le soutien familial existant et les habitudes de vie. La téléassistance n’est pas qu’une question d’équipement : il s’agit avant tout d’anticiper et de s’assurer que l’aide viendra rapidement en cas de problème.
Pour un environnement sécurisé au quotidien, plusieurs dispositifs peuvent être envisagés :
- Le bouton d’urgence, à porter en pendentif ou bracelet, relié à une plateforme opérationnelle 24h/24
- Le boîtier central, qui connecte directement au centre d’appel
- Des versions mobiles, avec géolocalisation, pour les seniors autonomes et mobiles
L’accès à certaines aides financières constitue un réel atout. Parmi les plus sollicitées : l’allocation personnalisée d’autonomie (APA), la prestation de compensation du handicap (PCH), ou encore MaPrimeAdapt’. Les mutuelles, caisses de retraite et dispositifs locaux peuvent également alléger la facture. Les plateformes spécialisées comme Logiadapt’ et les services sociaux accompagnent les familles dans leurs démarches.
La pertinence d’un service dépend aussi de l’environnement : présence de proches disponibles, implication des aidants, maillage associatif local. Adapter la solution à la réalité du quotidien reste la meilleure garantie pour soutenir l’autonomie, rassurer l’entourage, et permettre à chacun de vieillir sereinement, là où il se sent chez lui.
